Mis en place il y a plus d’un mois maintenant, le confinement n’est pas sans conséquences. Elles sont autant physiques que psychiques. C’est pourquoi, après avoir obtenu le retour des familles, les acteurs du grand âge demandent celui des professionnels secondaires tels que les kinésithérapeutes ou les psychologues.
Le 19 avril, Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, annonçait la réouverture progressive des Ehpad (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) aux familles. Une mesure saluée par la majorité des professionnels du secteur. « Cette décision très encourageante, compte tenu du nécessaire prolongement du confinement sur les semaines à venir, devra également permettre d’en adapter les modalités afin que les kinésithérapeutes et bénévoles puissent également ré-intervenir », a par exemple souligné l’AD-PA (Association des directeurs au service des personnes âgées) dans un communiqué.
Et son président, Pascal Champvert, de demander expressément « la mise en place d’une réelle présence de psychologues ». « Dans les établissements et les services à domicile, nous risquons d’avoir des gens qui vont mourir d’autres choses que du coronavirus, des effets secondaires du confinement. Ils vont mourir à domicile de l’isolement. Ce soutien psychologique est nécessaire et il faudra qu’il soit pérenne », justifie-t-il. En effet, après le retour des familles, l’urgence, selon les acteurs du grand âge, est de faire revenir les personnels complémentaires, à savoir ceux qui ne sont pas salariés de l’établissement mais qui y interviennent, en temps normal, de manière régulière.
« Avant même les visites encadrées, nous avons demandé la réintégration des professionnels dont nous avons absolument besoin, au bout de cinq semaines », confirme Florence Arnaiz-Maumé. Et la déléguée générale du Synerpa (Syndicat national des établissements et résidences privés pour personnes âgées) de lister, en plus des kinésithérapeutes et des psychologues, les professionnels dont elle souhaite le retour : psychomotriciens, ophtalmologues, animateurs sportifs… « Tout ce qui peut permettre l’activité physique manque terriblement. Il faut donc que ces professionnels puissent revenir de façon ponctuelle, réfléchie par la direction », assure-t-elle. Pour les professionnels du secteur, l’ouverture des établissements aux familles, avec toutes les précautions nécessaires, devrait, par ricochet, permettre le retour des soignants libéraux. Mais le sujet n’est pas encore tranché. Il est par exemple question de savoir si les kinésithérapeutes doivent venir avec leur propre équipement de protection individuelle ou s’ils le prennent dans le stock des Ehpad.
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