Nicolas Eglin, président d’une fédération d’associations au service des enfants en situation de handicap, demande des avancées sur l’inclusion scolaire.
Parent d’un enfant handicapé, Nicolas Eglin qui préside la Fédération nationale des associations au service des élèves présentant une situation de handicap (Fnaseph), déplore « la lourdeur des procédures administratives ».
Quel bilan tirez-vous de la loi de 2005 et des mesures en faveur de la scolarisation des enfants handicapés ?
Il faut saluer le fait que le droit à la scolarisation pour tous est maintenant reconnu. Les parents ont compris qu’ils pouvaient s’appuyer sur la loi pour demander la scolarisation de leur enfant dans une école de quartier ou dans un établissement médico-social. En 2019, avec la loi « pour une école de la confiance », l’éducation nationale reconnaît un peu plus sa responsabilité en matière de scolarisation des enfants handicapés, en renforçant par exemple le statut des accompagnants. La situation n’est pas pleinement satisfaisante. Il manque encore des places en classes ULIS [les unités localisées pour l’inclusion scolaire, qui accueillent des enfants handicapés dans les écoles, les collèges et les lycées], et le dialogue entre l’école et les instituts médico-sociaux pourrait être amélioré.