Fin mars, deux infirmiers d’un EHPAD toulousain, inquiets pour leur sécurité et celles des résidents, face à la propagation de l’épidémie de COVID 19 demandent des masques de protection à leur hiérarchie et sont mis à pied.
Pour les uns un simple problème de RH, pour les autres une mise en danger sanitaire. En temps normal, l’affaire serait peut-être passée inaperçue mais en pleine pandémie de COVID elle interroge.
Les faits ont eu lieu fin mars dans un Ehpad de Toulouse et les deux infirmiers mis à pied, viennent de témoigner anonymement dans la Dépêche du Midi.
Face à une suspicion de COVID-19 chez cinq résidents de l’EHPAD, ils demandent plusieurs fois à leur hiérarchie de pouvoir porter des masques, disponibles mais stockés dans un local fermé à clé. « J’ai été accusée d’être allée à l’encontre des préconisations délivrées par la direction et d’instiller la peur chez les soignants et les résidents », raconte l’infirmière appelée Sylvie par la Dépêche.
Agée de 53 ans la soignante s’est vu signifier sa mise-à-pied du jour au lendemain. Son collègue infirmier, lui aussi « pro masque » raconte « qu’agacé face au refus de la hiérarchie d’ouvrir le local contenant les masques, il a au cours d’un week-end de garde, menacé de forcer la porte qui lui a finalement été ouverte. Mais à mon retour le mercredi suivant j’ai été convoqué par la hiérarchie alors même que j’étais en plein soins. Elle a voulu me faire signer des feuilles et m’a demandé de quitter mon poste, j’ai refusé et ce sont finalement des policiers qui m’ont conduit à l’extérieur. »
Il a également été mis à pied à titre conservatoire.
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