En recherchant la présence d’anticorps, témoins de la réponse immunitaire de l’organisme, les tests sérologiques pourraient contribuer à la lutte contre l’épidémie de COVID-19. Ils sont développés en urgence et dans un contexte de progression continue des connaissances sur cette maladie virale et son évolution. La HAS présente aujourd’hui les critères de qualité et d’exigence auxquels ces tests devront répondre pour être utilisés. Ce premier travail est un préalable à la définition de la stratégie de recours à ces tests.
A ce jour, les seuls tests recommandés pour poser le diagnostic du COVID-19 lors de la phase aiguë sont les tests moléculaires par RT-PCR. Ils reposent sur la détection du génome du virus, à partir d’un prélèvement nasopharyngé.
Les tests sérologiques constituent une autre catégorie de tests. Ils nécessitent un prélèvement sanguin et recherchent les anticorps produits par les cellules immunitaires d’un patient pour se défendre contre un agent pathogène. Pour détecter les anticorps dirigés contre le virus SARS-CoV-2, les tests sérologiques sont utilisables à partir d’une semaine environ après l’apparition des symptômes.
Si des anticorps sont retrouvés, cela permet d’établir que le système immunitaire du patient a déjà rencontré le virus, autrement dit d’établir qu’il y a eu infection.
Les premières études disponibles apportent de précieuses informations physiopathologiques sur la production d’anticorps anti-SARS-CoV-2, mais les données restent à ce jour insuffisantes pour définir précisément la place de ces tests dans la stratégie de prise en charge du COVID-19.
En attendant de disposer des connaissances nécessaires et en prévision de l’utilisation des tests sérologiques en France, l a H AS propose un cahier des charges détaillant les critères de qualité et d’exigence vis-à-vis de l’ensemble de ces tests afin de faciliter leur développement et l’évaluation de leur fiabilité.