Des professionnels de la santé et du milieu médico-social proposent d’adopter un « lexique digne et bienveillant » pour désigner les personnes âgées. Une condition sine qua non, selon eux, pour changer les mentalités.
Le mot s’est imposé depuis quelques années : l’âgisme, la discrimination par l’âge. Un rejet dont sont souvent victimes les aînés, qualifiés – ou plutôt disqualifiés – par des termes qui blessent, isolent, moquent. Pour Pascal Champvert, président de l’Association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA), « dévaloriser les vieux est monnaie courante dans notre pays, parce que notre société est profondément âgiste. Or, le vecteur fondamental pour promouvoir le respect de tous les âges, ce sont les mots qu’on emploie. »
Ce membre du Haut Conseil de l’âge s’est donc associé à trois experts de la santé et du médico-social pour imaginer un « lexique digne et bienveillant ». Une révolution sémantique à laquelle, disent-ils, toute la société doit participer, des soignants aux aidants, en passant par les personnes âgées elles-mêmes.